Le savoir-faire mis en lumière

La société de développement du cacao dans son élan de rehausser la production nationale s’est engagée dans plusieurs reformes stratégiques, techniques, administratives et structurelles. Celles-ci ont été présentées au cours de la première journée portes ouvertes qui s’est tenue le mercredi dernier à Yaoundé.

Selon un rapport dressé par la Société de développement du Cacao (SODECAO), la filière cacao fait face depuis plusieurs décennies à de nombreuses difficultés. Il s’agit entre autres de l’insuffisance de la production résultant du faible rendement des exploitations, la forte pression parasitaires sur le verger, la baisse de la fertilité du sol, le vieillissement du verger et des producteurs, la déficience du conseil agricole et la baisse drastique de la production de la SODECAO dans les trois
principaux champs semenciers.

La vétusté du matériel du génie civil et du matériel roulant constitue également un sérieux problème dans l’atteinte des objectifs que s’est fixé la société. Ainsi, c’est par une journée portes ouvertes que la société de développement du cacao SODECAO, bras séculier de l’Etat en matière
de développement de la cacao culture, a tenu à mettre en avant ce 30 septembre 2020, son savoir-faire et ses réalisations tant sur le plan agronomique, génie civil que sur le plan administratif et financier. Une activité qui vient quelques semaines après le lancement officiel de la campagne
cacaoyère 2020- 2021.

En marge de l’ambition de porter la production à 640 000 tonnes à l’horizon 2030, la SODECAO a entrepris de relever de grands défis tels que l’arrimage le budget de la structure à une gestion axée sur les résultats. La nouvelle dynamique met également un point d’honneur sur la sécurisation du patrimoine foncier et immobilier de la structure, la mensualisation des salaires afin de galvaniser les employés et les actions de sécurisation de ses recettes propres.

Outre des reformes financières et administratives, la société a également procédé à la distribution de 4 000 000 de plants de cacaoyers aux producteurs en 2020 et projette d’en distribuer 5 000 000 en 2021. Pour le directeur général, « la compétitivité de la cacao culture camerounaise sur les marchés internationaux passe inéluctablement par la production en quantité et en qualité suffisantes de plants de cacaoyers traçables et distribués auprès des producteurs selon des normes ».

Pour ce qui est de doper la production du nouveau Bassin de l’Adamaoua et notamment l’extension de la filière cacao dans les autres régions septentrionales du pays, Jean Claude Eko’o Akouafane explique que la région de l’Adamaoua n’est que la phase pilote et les résultats sont en cours d’acquisition. Il convient de reconnaitre que ces zones sont réputées par un manque d’eau nécessaire pour la croissance des plantes.

La cacao culture compte en à ce jour 78 hectares de champs semenciers répartis dans 3 centres spécialisés de production de semences notamment dans les villes de Mengang, Nkoemvone et Abong-Mbang. L’on compte également 276 pépinières créées entre 2018 et 2020, 12,3 millions de plants de cacaoyers produits ainsi que 10 297 hectares de plantations créent par des planteurs locaux. En ce qui concerne les travaux de réhabilitation, la SODECAO a remis sur pieds 16 hectares de productions et produit 3,5 tonnes de cacao marchand en 2019. Il est donc plus que nécessaire pour la société de converger vers la grande ambition nationale.

Pour y arriver, outre la conférence inaugurale qui a meublé cette journée Portes ouvertes, l’on a eu droit à des visites des différents ateliers et stands de la SODECAO. Aussi le top management n’a pas manqué de procéder à une remise du matériel et des équipements constitués de tracteurs, motopompes et motos pour ne citer que ceux-là aux différents responsables d’unités de productions.

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