La SODECAO expose son savoir-faire à Yaoundé
Les journées portes ouvertes tenue le mercredi 30 septembre 2020 au siège de la Société de développement du cacao, a permis d’en savoir plus sur la baisse de production de 1 200 000 plants
de cacao en 38 ans.
C’est sous le thème : « le développement de la cacao culture au Cameroun : enjeux et perspectives à l’horizon 2035 » que s’est déroulée la première journée portes ouvertes au siège de la Société de
développement du cacao (SODECAO). Occasion pour la presse nationale et internationale d’en
savoir un peu plus sur l’état de la filière depuis pratiquement quatre décennies.
Afin de booster la production dans les bassins à travers le pays, 19 motos et 05 pick-up, 01 kit diagnostic pour la maintenance des engins et des véhicules, avec camera endoscopique ont été distribués à certains acteurs de cette filière. Outre un groupe électrogène pour assurer la continuité
énergétique, la SODECAO a remis 05 tronçonneuses et 02 caisses à outils de 295 et 350 outils respectivement, pour des interventions de dépannage d’urgence.
Des échanges entre la presse et Jean Claude Eko’o Akouafane, directeur général de la SODECAO, l’on apprendra que le Cameroun perd entre 40 et 60% de ses plants à cause entre autres du manque d’eau dans les sites de ses bassins de production. A cette situation s’ajoute une insuffisance « criarde» de la production du matériel végétal, résultant du faible rendement des exploitations. La leçon inaugurale du directeur général de la SODECAO fait également état d’une forte pression parasitaire sur le verger, d’une baisse de la fertilité des sols et du vieillissement du verger et des producteurs.
L’on apprendra aussi que le Cameroun n’a pas pu atteindre l’objectif de produire 600 000 tonnes de fèves en 2020, du fait de la baisse drastique de la production du matériel végétal dans les 03 champs semenciers de la structure, entre autres difficultés. Pourtant, l’agriculture reste le premier pourvoyeur d’emplois au Cameroun, avec 70% de la population active qui travaille dans ce secteur,
contribuant à près de 33% au PIB du pays. Néanmoins, le gouvernement ambitionne à travers son
nouveau Plan de relance des filières cacao-café, de produire 640 000 tonnes à l’horizon 2030.
Une baisse de plus de 1 120 000 plants dans les bassins de production en 38 ans
Des chiffres publiés hier par Jean Claude Eko’o Akouafane, l’on apprendra que la production de cabosses semences a chuté de 1 200 000 plants en 1980, à 80 000 en 2018, soit en baisse de 1 120 000 plants en 38 ans. « Toutefois, la production de cabosses semences dans ce champ semencier
(Nkoemvone NDLR) a repris une tendance haussière et se situe à 102 000 cabosses semences en 2020, sur les 180 000 cabosses produites dans les trois champs semenciers » rassure le directeur général de la SODECAO.
En outre, 4 000 000 de plants de cacaoyers ont été produits et mis à la disposition des producteurs en 2020 et en 2021, la SODECAO projette de mettre 5 000 000 de plants de cacaoyers à la disposition des producteurs, pour la campagne agricole en cours. Avec les résultats attendus de la création des nouveaux champs semenciers, la SODECAO projette de distribuer 12 500 000 plants de cacaoyers aux producteurs, à l’horizon 2027.
Outre les plants de cacaoyers, 180 000 et 200 000 plants de bananiers-plantains PIF ont été respectivement mis à la disposition des producteurs en 2019 et 2020. Selon le directeur général de la
SODECAO, la tendance est progressive et à terme, la structure compte produire autant de plants
de bananiers-plantains PIF que de plants de cacaoyers. L’atteinte des objectifs fixés à l’horizon 2027,
devrait passer par la mise à niveau des champs semenciers, des champs de production et l’amélioration de la qualité de la fève, en vue d’améliorer les revenus des producteurs. La SODECAO compte aussi mettre en place des structures de transformation modernes et approvisionner les unités de transformation modernes et artisanales avec 150 000 tonnes de cacao.
Côté management, le directeur général de la SODECAO a expliqué à la presse que le nouveau leadership trouve en 2018, un système de paiement de salaire trimestriel, qui a court depuis plusieurs années. Une situation qui selon lui, a eu un impact rétrograde et négatif sur le moral, la motivation du personnel, sur les résultats et la performance de l’entreprise.
«Dès 2019, des mesures sont prises et le paiement des salaires devint mensuel au grand soulagement de tous » se targue le DG.
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