Stratégie de l’association Cacaoyer Bananier plantain à la SODECAO

Parcelle de cacaoyers associés au bananier plantain à Ebondji 8 mois après plantation
Parcelle de cacaoyers associés au bananier plantain à Ebondji 8 mois après plantation

Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan Stratégique 2020 – 2027, un accent est porté sur la diversification des revenus et la mise en place des systèmes de cultures résilients. Pour ce faire  M. le Directeur Général de la SODECAO a instruit ses collaborateurs de soumettre à sa haute appréciation les idées de projets allant dans le sens de la concrétisation de cette nouvelle Vision. Parmi les cultures susceptibles de répondre à cette exigence, le bananier plantain présente des avantages concurrentiels.

En effet, l’association cacao – bananier plantain, vivement recommandée par la recherche, a une assise technico – économique.

Sur le plan technique, le bananier plantain renforce l’ombrage primaire des jeunes cacaoyers durant les quatre premières années; une étude réalisée par le FODECC a par exemple relevé que, plus de 40% de pertes au niveau des jeunes plantations étaient dues au manque d’ombrage primaire. Dans les régions méridionales favorables à la cacaoculture, 80% des producteurs sollicitent la mise en place des jeunes cacaoyères en culture associées au bananier plantain. Par ailleurs, une telle association des cultures permet la bonne gestion des superficies cultivées et optimise leur potentiel.

Sur le plan économique, le bananier plantain, par son cycle court de production, contribue à la sécurité alimentaire de l’exploitant. En plus, les revenus issus de la commercialisation des régimes et des rejets dès la première, lui permettent de subvenir aux charges de son exploitation et un retour sur investissement au terme de la deuxième  année (deuxième cycle) d’exploitation du bananier, en attendant la production de croisière des cacaoyers dont la période d’investissement reste relativement longue (4 – 7 ans) en monoculture.

Pour la SODECAO, l’intégration systématique de cette culture dans sa nouvelle stratégie va sans doute contribuer, à la sécurité alimentaires et nutritionnelles des populations, à l’amélioration de la compétitivité et de la productivité des exploitations cacaoyères, à l’amélioration des revenus des producteurs et même à la diversification des recettes propres de la SODECAO.

Pour ce faire, Monsieur le Directeur Général à  Eriger  le Secteur de Pouma en Centre d’excellence  de production de matériel végétal  de bananier plantain. 40 germoirs modernes d’une capacité de production de  400 000 plantules suivant une technologie de pointe y ont été installés avec uneombrière d’endurcissement des plants de bananier plantain d’une capacité de 100 000 plants au site du Centre d’Excellence.

Les plantules ainsi  produits au Centre de Pouma sont acclimatés dans les pépinières   des unités extérieures de la SODECAO pour obtenir des plants prets pour le planting proches des exploitations. 07 Unités sont pour le moment opérationnelles et endurcissent350 000 plantules par campagne, soit environ 50 000 plants de bananier plantain par Unités (Centre de Pouma, Centre d’AbongMbang, Secteur Kribi, Centre Mengang, Centre de Nkoemvone, Centre Bafia,  Secteur de Sangmelima). Deux principales variétés y sont multipliées à savoir le Bâtard et le BigEbanga.

En perspective la SODECAO projette d’accroître progressivement la production des plants de bananiers plantains PIF de sorte à pouvoir produire à terme, autant de plants PIF que de plants de cacaoyers.

Annexes : images

Propagateurs du centre d’excellence de Pouma

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